30 décembre 2016

Pierrot, tu penses trop !


Tu penses trop, mon Pierrot.
De jour comme de nuit, tu penses trop.
Le jour, tu oublies l'essentiel :
  • Les belles assiettes,
    À mettre sous les viandes, les légumes, les desserts
  • La taille du plaisir, et celui qu'on partage entre amis 
  • Les parures des nos lits et celles pour en sortir 
  • Celle-là, seule raison, pour un jour s'en sortir
  • Les heures échangées, contre un peu de monnaie
  • Tout ces gens à convaincre,
    Qu'ils seraient bien inspirés de te l'accorder, ce petit plus d'attention délicate.
  • Et les guerres, les famines.
  • Et les proches, les lointains
En gros, tu oublies,
Combien ta vie serait parfaite
S'il ne te manquait, ce fabuleux empire,
Que chacun t'encourage à bâtir
Aux frontières invisibles
De nos terres occupées

Mais comment sauraient-ils, que, pour toi, rien n'est tout à fait invisible ?

L'invisible, il attend, caché, derrière les choses, nommées, répertoriées.
Il attend :
  • Soit qu'on le nomme lui aussi,
    Si l'on se sent un peu perdu, 
  • Soit qu'on ne le nomme pas,
    Quand nous suffit de savoir qu'il est là.

En attendant de le trouver
Le nom parfait et unique
De toutes les choses à découvrir
Celui qui apaise, celui qui rassemble
Celui qui nous tire
De ces maudits songes anxieux ;
Tu choisis le voyage
Au Royaume Infini
Des Choses Inconnues.

Et, bientôt, vient la nuit
Mais c'est une autre histoire...