03 octobre 2017

Dégringole

Qu'est-ce qui se lit, qu'est-ce qui se dit ?
Parfois, des mots dégringolent de ma bouche
Est-ce que ça, ça se dit :
Dégringole
Pour pouvoir lire ce que j'ai écrit, souvent, j'apostrophe
Je bafouille, je postillonne, je mange mes  mots…

Alors quoi, c'est la viande qui le donne, le change ?
La viande qui chante ou la viande qui tonne
Parce qu'on s'effondre, toutes et tous,
Vite fait, bien fait, quand c'est l'âme qui s'explose

Si tu veux qu'au soir, ta chair se tienne
Et que, ta chienne de peur se couche
Applique à la lettre ces vers :
Et fais péter les caresses !

Mais c'est raté t'es affamé
Tu n'as plus, dans ta mire, que la paix
Et quand tout se fait pour elle
Toutes les guerres, les querelles
Moi, depuis les quelques mètres carrés ou je me suis enfermé
Le seul territoire dont j'ai la clé
Je passe mon temps à m'appliquer, avec la constance d'un acharné, que m'envierait tout bachelier
Sans mâcher mes mots, ni bidouiller, ni tapoter mon clavier, ni jongler avec mes stylos,
A ne rien faire, Rien
Bon, j'avoue c'est une posture, camoufler les faits que je ne fais que passer
Éviter les questions mal branlées :
Peux-t-on aller au Nord du Pôle Nord ?
Aurions-nous encore du temps, si on remontait juste avant l'aube des temps ?
Y'a t-il une vérité dans le silence ?
Peux-t-on la tuer ?
Et voilà, c'est toujours pareil : quand je voudrais ne rien faire, pour toujours me taire…
Y'a toujours un truc à dire qui me vient, qui remonte, en direct du silence.
Alors, si vous voulez que je la ferme, y'a qu'un truc à faire : plus de bruit !

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