De mon abri je vois
Des frontières, des soldats
Gouvernés par la peur
Et de basses humeurs
Ils attendent les ordres
Mais ne trembleront pas
Quand il faudra tirer
Ou courir s'abriter
Au loin, la mer gronde
Et le vent nous envoie
Quelques vagues de chair
Se briser sous nos pas
Allongé sur le sable
Je cherche le repos
Au milieu d'inconnus
Et leurs âmes perdues
Mais je ne bougerais pas
Du Bunker Europa
Même si l'air me manque,
Je ne sortirais pas
J'ai fermé les yeux,
Bouché mes oreilles
Verrouillé les portes
Et grand ouvert la gueule
Et un soir ivre mort,
J'ai même jeté les clés
Dans les égouts sans fond
d'un ciel avorté
Et j'y dors comme un ange
Que ses couches souillées
Par des cris étrangers
Ne réveilleront pas
Blotti entre les bras
Du Bunker Europa
J'ai vomi dans mes draps
En repensant à tout ça
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
...on en cause ?