Poussiéreux (se) – pluie – pré – persévérance – parcimonie – picorer -page – perdu(e) – pétillant(e) – procrastination* – pédalo – putréfaction – pollen – pardon – persan – pivoine – partage – poudrer

La pluie poudre un pollen poussiéreux
Sur la piste perdue où mes pas lents pénètrent
Ma peine est sans pardon
Je ne fais que passer
Sur le point de partage des eaux
Aux perles pastelles à moitié pétillantes
Est-ce la crue nous quittant qui a encore planté
Un pédalo pathétique oublié dans les rochers ?
Je prie des pieds et des mains nu debout dans la boue
Je presse sur des pages et des pages un doigt tendu
Prêt à picorer sans parcimonie le peu qu’il reste de sympathie.
Et pestant je plane piles au dessus des prés proches apaisants
De ceux qui t’auraient tant plu, perverse
Tant s’y pâmaient des pelletées de pisseuses
Au visages pales aux pommettes pivoines
Lasses d’attendre de cette infâme persévérance
Qu’un des plus puissants Persans éperdu lui aussi les épuise
C’est qu’elles y pensent au piston perdant de vue un peu vite
Ce qui nous pend pourtant tous, tout au bout du bout du nez :
La putréfaction !
(Fille des folles procrastinations.)
Bravo ! Un poème magnifique ! j'aime particulièrement la première strophe !
RépondreSupprimerMerci bcp Cistu.
RépondreSupprimer(je sais pas si ça joue mais j'ai écris le 1ère strophe d'un coup. Par contre, j'ai bien ramé avec le pédalo !) ^^
agréablement surprise par la musique des mots
RépondreSupprimerenvoûtante cette litanie de mots en P
J'en ai effectivement largement rajouté dans la contrainte (pour essayer de la transformer en atout) Merci d'avoir laissé une trace de ton passage Oc (je peux t’appeler Oc ? :)
RépondreSupprimerMusical et nébuleux à souhait. J'aime bien.
RépondreSupprimerLa lettre P se prêtait parfaitement pour ton poème !
RépondreSupprimerBelle prouesse :)
J'aime beaucoup ce poème ! Et cette accumulation de "p", bien au-delà des mots imposés, est "parlante" ! :)
RépondreSupprimerTrès joli texte, je suis toujours impressionné par les poèmes...et les pivoines pisseuses.
RépondreSupprimerRhoo ! Je ne mets quand même pas à chaque fois l'adjectif avant le nom, non de non ! Pivoine, c'est la couleur pour leurs joues. Et l'autre terme vient de Brassens dans Saturne. Je suis outré. ;-)
RépondreSupprimerEt un énorme merci à vous d'avoir laissé un message !
Comme Mind The Gap, j'aime "les pivoines pisseuses". :D Mais attention à leurs crocs aussi. ;-) Ton poème se lit et se relit avec plaisir. :D J'adooore ! :D
RépondreSupprimerLes pivoines pisseuses ont du succès :-) et c'est mérité et pas que pour cette unique association ! Belle réalisation en P !
RépondreSupprimerCoincoins fans !
Je vois que vous êtes joueurs.
RépondreSupprimerPareil ! Et hop, une petite modif qui devrait verrouiller mon propos. Ouf ! Vive le numérique où rien ne se fige. Alors, qui c'est qu'a la main ? ^^
Ben c'est toi qui a la main mr Normal.. mais sans voiloir être taquin (loin de moi cette prétention) je préfère la précédente version.. Na ... Et là qui c'est qui a la main ? ;-)
RépondreSupprimerCoincoins lecteurs
En tout cas c'est une superbe leçon pour moi : je ferais beaucoup plus attention aux mot/adjectif associés si un des sens de lecture me déplait... Le complot des pivoines restera un tournant dans ma "carrière" ! I O Y 1, Merci de cette lecture didactique !
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