02 mai 2017

La peau nue de nos lèvres



Elsie assise ici et moi là
Quelque part à boire quelques cafés noirs

A mon tour de sourire
En rêvant qu'Elsie pose enfin ses valises

A-elle dit oui, elle
Rarement indécise
Pour qu'on l'écrive à deux
Cette absence brulante
De bruit, de paroles ?

Seraient-elle chouettes
Nos heures muettes ?

Pourrions-nous dérober
Ce qu'il faut de blancheur
A ces feuilles de papier
Offertes sur l'autel de graphite
Le maitre de nos confidences ?

Voilà, le taulier nous dealerait
De son carnet déchiré
Autant de pages qu'il nous faudrait
Pour se comprendre et espérer

Il sera serré, juré
Fortement aimé, ce stylo
Si chaud, si loin d'être sot
Échangé sous le manteau

Pour que plus rien n'habille
La belle chair à charmer
La peau nue de nos lèvres
Le rubis palpitant
Notre choix
Le silence

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